vendredi 25 février 2005

Aimer un narcoleptique : c'est grave, docteur ?

Je crois que, pour que ce blog soit utile, il faut que je parvienne à être un peu sérieuse et efficace (un peu, seulement...).
Or donc, je pense qu'il faut que j'éclaircisse quelques petites choses. C'est sans doute nécessaire, au cas où de grands chercheurs, universitaires, scientifiques, écrivains, cinéastes, curieux ou voyeurs en tous genres viendraient ici trouver la science infuse. Ou bien si une jeune fille apeurée veut trouver là une solution à son doute si profond : puis-je mettre le grappin sur ce garçon si mignon, qui se trouve être narcoleptique ? Je suppose qu'un garçon qui se poserait la même question à propos d'une jeune fille narcoleptique peut aussi me lire.
Première réponse (aux jeunes ou moins jeunes gens, pas aux scientifiques et chercheurs, quoique) : si vous vous posez cette question, à mon avis, vous êtes déjà sur la mauvaise voie.
Vous posez-vous la question, à propos d'une personne pour laquelle vous éprouvez un désir à la limite du décent, si par hasard vous supporteriez son avarice égoïsme paresse mythomanie jalousie manie de manger au lit ?
Non. Vous lui sautez dessus, et vous réfléchissez ensuite (lorsque vous êtes bien accro et qu'il est trop tard, hi hi !). Certes un narcoleptique peut avoir tous ses défauts-là, en plus de sa narcolepsie, me direz-vous, et vous aurez raison de me le dire.
OK OK, allons au coeur du problème.
Le coeur du problème, c'est CETTE fameuse première nuit (et les suivantes). Avant de la vivre, vous vous poserez la même question stupide que de pseudo-copains ont parfois osé me poser, du temps où je partageais quelques-unes de mes nuits avec un proche de Morphée. "Mais dis-moi, Grenadine, dis-moi sincèrement, hi hi, ça lui arrive de... enfin tu sais, puisque les émotions entraînent, enfin tu sais quoi...
Enfin ça doit être embêtant, en pleine action, non ?" Moi j'avais de la chance, j'ignorais cet aspect de la maladie avant de me jeter dans ses draps, heu bras.
Lorsqu'on me posait cette question qui me paraissait incongrue, je ne laissais que flotter un sourire évocateur sur mes lèvres. J'étais jeune et dépourvue de répartie hélas !
Je ne sais pas trop comment il se débrouillait, je suppose que les anti-dépresseurs le sauvaient de ce genre de désagrément, mais cette mésaventure qui paraissait si comique aux pseudo-copains ne nous est jamais arrivée.

Beaucoup plus tard, j'ai lu sur Internet, médusée, le témoignage d'une jeune femme qui avait vécu avec un homme narcoleptique. Elle racontait qu'elle s'était réveillée une fois ensanglantée, parce que son compagnon avait eu des hallucinations hypnagogiques dans son sommeil, l'avait prise pour un monstre et s'était défendu. Ca aurait dû paraitre en fait divers dans Voila. Moi, on ne m'a jamais battue, ni griffée, ni quoi que ce soit d'autre. Certes, il faut s'habituer à l'entendre dire des choses incompréhensibles dans son sommeil, terminer une phrase interrompue plusieurs heures auparavant, ou se lever brusquement pour fermer une porte déjà bien verrouillée. Parfois, il agitait la main devant lui. Je ne sais pas ce qu'il croyait voir. Mais c'est arrivé assez rarement. Ceci dit, il y a peut-être des cas plus ou moins "graves".
C'est donc finalement l'aspect le plus flagrant de la narcolepsie (les endormissements) qui inquiète le moins la plupart des gens. Comme on dit, c'est ce qui est inconnu qui effraie le plus. Sur ce point-là, je ne suis pas en mesure d'en lister les inconvénients, car je n'ai jamais réellement partagé sa vie. Sa défiance envers lui-même ne m'a jamais laissée aller aussi loin que ça ! Je n'éprouvais à cet égard qu'une tendresse infinie, comme lorsqu'on a envie de bercer un petit enfant(mon instinct maternel).
Voilà, chercheurs, jeunes gens, moins jeunes gens, amis internautes, ce dont je peux témoigner, à propos d'une période, il y a de loooonnnnngues années, où j'ai aimé un garçon qui se trouvait être narcoleptique.

21 Commentaires:

Blogger grenadine a dit...

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25 février, 2005 22:34  
Blogger grenadine a dit...

Pour être tout à fait honnête, je ne jugeais pas comme étant mon rôle d'expliquer quoi que ce soit aux autres sur ce qu'il était.
C'est vrai que c'est assez déstabilisant de le voir souvent "ne plus être avec nous". On peut le vivre un peu comme un abandon. On peut lui en vouloir un peu : "et m... il nous laisse tout seul avec ça, maintenant". Ca, ce sont les regards interrogateurs des autres, les questions parfois (rarement, finalement, les gens n'osent pas trop...). Il se trouve que nous étions souvent entre copains, je n'avais donc rien à expliquer puisque la plupart le connaissaient.
Parfois quelqu'un se sentait obligé de lancer à la cantonnade à son propos : "c'est parce qu'il est narcoleptique, ça veut dire ceci, cela". C'était dit d'un air important. Ca m'énervait un peu. Comme s'il usurpait quelque chose de son identité.
Mais il y a aussi, c'est vrai, une certaine "fierté" à être avec quelqu'un d'un peu hors norme. On se sent important. Il nous valorise.
Je luttais contre ce sentiment, parce que ce qui était valorisant chez lui, c'étaient des tas d'autres choses.
Enfin pour répondre très exactement, j'estimais que, s'il voulait justifier quoi que ce soit, il le ferait lui-même à son réveil. Je n'ai jamais voulu m'approprier ça.
Lorsqu'il s'endormait, il y avait un flottement, parfois, de quelques secondes, mais qui passait vite. La vie continuait... sans lui, et ça me faisait un peu mal. J'aurais aimé qu'il ne rate aucun moment de la vie. J'ai fini par comprendre qu'il vivait d'autres choses, au fond. Chaque être humain vit chaque moment de la vie à sa façon particulière.

Et toi, comment fais-tu ?

25 février, 2005 23:27  
Blogger grenadine a dit...

Je crois qu'il faut préciser une chose, parce que j'ai parlé, dans "the original post", d'anti-dépresseur.
Si un narcoleptique prend ces médicaments-là, ce n'est pas parce qu'il soigne une dépression.
C'est une parade aux crises de cataplexie.
C'est bien ça, monsieur le blogger ?

26 février, 2005 20:38  
Blogger grenadine a dit...

C'est étrange. Quand les gens se rendent compte combien je suis bordélique, aucun d'eux ne me conseille "trouve-toi un bordélique d'abord !"
Bien au contraire. Je ne dis pas que du coup j'ai trouvé un maniaque du rangement, mais il s'en fout royalement du bazar que je laisse dans la maison.
Mais si lui-même était bordélique, alors là je vous dis pas... Tiens soudain ça me fait penser à une pub Ikéa ;-) Enfin s'il l'était aussi, on n'aurait plus qu'à nous parquer dans un ghetto pour bordéliques où on n'aurait plus honte de recevoir des amis, puisqu'ils seraient comme nous.
Mais peut-être qu'à force, les gens auraient honte du ghetto lui-même, et peut-être qu'ils nous mettraient dans des trains en disant que c'est pour faire un joli voyage, et peut-être qu'on n'en reviendrait jamais...
Bon je plaisante à moitié, mais cela m'amène à un autre questionnement : y'a-t-il eu une étude de faite sur la déportation des narcoleptiques pendant la seconde guerre mondiale, au même titre que les homosexuels, les handicapés, et, bref, tous ceux qui étaient un petit peu différents ?
Quoi qu'il en soit, il faut réagir vivement, je crois, à ce genre de remarques. On sait à quelles dérives elles peuvent mener.
Ceci dit, cchoux, si tu tombes amoureuse d'un narcoleptique, alors là c'est une autre histoire !
Tu sais, je connais des gens qui ont fait leur vie avec des personnes qui sont tombées malades (d'autres choses que la narcolepsie) ou qui ont eu un accident qui les a laissés handicapés. La vie n'est jamais simple pour le conjoint, dans ces cas-là, mais c'est la vie, pourtant. Doit-on construire une société où seules les personnes en parfaite santé seraient aimables ? Et pourquoi pas d'autres critères dans ce cas : blonds, etc ?
Je vais dire un truc qui peut paraître mystique ou religieux alors que je ne verse ni dans l'un ni dans l'autre, mais il faut avoir confiance dans le pouvoir d'amour des autres. Mettre en doute cette capacité, c'est mettre en route une société comme on n'en veut pas.

02 mars, 2005 19:14  
Blogger grenadine a dit...

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02 mars, 2005 19:15  
Blogger JeanPhi (JP) a dit...

T'y vas vraiment très fort, Grenadine ! Tu ne peux pas qualifier de nazi ce qui semble n'être rien de plus qu'un comportement mal informé. Et puis je ne suis même pas d'accord avec la comparaison avec le bordélique : ça me paraît tout à fait raisonnable de te lancer, peut-être sous forme de boutade, certes, si tu es quelqu'un de très susceptible, que seul un autre bordélique pourrait te comprendre et accepter ton bordel. Si tu traites de nazis tous ceux qui te lancent ce genre de tirade, tu ne t'en sors plus !

Et puis ca n'est pas très pédagogique non plus : non seulement on passe déjà pour des flemards, des drogués, des fêtards --ça, encore, ça va ;-) -- et des j'en-foutre, mais si en plus de ça on a ce genre de réaction à fleur de peau aux moindres paroles un peu déplacées, alors on peut faire une croix sur notre vie sociale, et notre entourage aura encore plus de raisons de nous classer comme tordus asociaux. En gros, je ne suis absolument pas d'accord pour comparer un commentaire du genre "Tu devrais d'abord te trouver un narcoleptique" avec une intention de parquer les gens, ou pire de les envoyer en camps. Quant à ton interrogation sur la guerre, compte-tenu que la narcolepsie n'a été découverte qu'en 1880, qu'on estime à seulement quelque chose entre 0,01% et 0,1% d'une population le nombre de gens atteints, que même dans les années 2000 il est probable qu'à peine 20 à 25% des patients seulement sont diagnostiqués et donc au courant de leur maladie, je doute très fort que, 60 ans en arrière et vu leur nombre, les narcoleptiques aient fait l'objet d'une politique particulière, même sous les régimes de Berlin et Vichy. Qui plus est, je n'ai pas l'impression que l'intention au départ de cchoux était de s'insurger contre "la construction d'une société où il n'y aurait que des blonds".

Pour moi, tout ça est une histoire d'éducation, simplement. Tu as raison Grenadine dans ton commentaire en ça qu'il est nécessaire, en effet, d'éduquer les gens et la société en général à la diférence. Malheureusement, les gens ne sont pas prêts à ça. Espérons que ça viendra, un jour, petit à petit. Au quotidien, un narcoleptique est lui-même obligé de passer beaucoup de temps à éduquer son entourage, à expliquer et justifier, ne serait-ce que justement pour ne pas être rejeté. Mais monter aux créneaux n'est pas quelque chose que tu veux faire tous les jours. Et ça n'est pas non plus la meilleure chose à faire que d'avoir une réaction violente et virrulente, même en parole. La narcolepsie, comme c'est le cas pour beaucoup des "différences" dont tu parles, apprend aux narcoleptiques à relativiser beaucoup de choses.

En tout cas, toi qui voulait mettre de l'humour dans ce blog, je trouve que là tu fais très fort !!

Qui plus est, je n'ai pas l'impression que l'intention au départ de cchoux était de s'insurger contre "la construction d'une société où il n'y aurait que des blonds". Et dans tout ça, on n'a même pas parlé du point de vue du narcoleptique, qui risque fort de finir interné s'il prend trop à coeur ce genre de trucs. Cchoux, je ne crois absolument pas que tu sois paranoïaque ! Tu t'inquiètes pour des choses tout à fait légitimes pour lesquelles on s'inquiète tous. Ceci dit, la narcolepsie fait partie de nous, de ce que nous sommes. C'est peut-être difficile pour les gens de l'accepter, mais après tout c'est quand même pour nous que c'est le plus difficile ! Si nous on peut l'accepter, alors pourquoi pas les autres ? La narcolepsie fait de toi quelqu'un de spécial, mais pas un monstre ! Et puis ça a du bon, quelqu'un amoureux de toi ; ce serait dommage de t'en priver :-)

02 mars, 2005 23:17  
Blogger grenadine a dit...

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03 mars, 2005 00:12  
Blogger JeanPhi (JP) a dit...

Salut Cchoux,

c'est une question intéressante de savoir si j'acceptes que l'autre accepte ma maladie... Je vais y revenir. Mais d'abord mes relations amoureuses : quand il s'agit réellement d'une relation amoureuse, il n'y a en général aucun problème. Très vite j'explique simplement de quoi il retourne, et jusque là ça c'est toujours bien passé. A la limite, le seul problème c'est d'être souvent un peu trop materné, protégé. C'est parfois un peu agaçant, j'admet, mais c'est aussi la plupart du temps une preuve d'amour !

Pour ce qui est du sentiment d'imposer ma maladie, en gros j'ai appris à m'assoir dessus :-) Il m'a d'abord fallu admettre, moi, que la narcolepsie faisait partie entière de moi, que je n'y pouvais pas grand chose et qu'il fallait faire avec. Ensuite, une fois que je me suis fait à cette idée, c'etait beaucoup plus simple de me dire au sujet d'une partenaire "soit elle m'accepte avec ma narcolepsie, soit elle ne vaut pas le coup que je m'intéresse à elle".

Ca, c'est pour les relations suivies, un peu sérieuses. Pour les autres, disons "plus courtes", ou moins sérieuses, la question est légérement différente, et je n'ai pas forcément envie de raconter ma vie, comme ça, d'emblée. Certes, il m'est arrivé une ou deux fois de m'endormir alors que la personne qui partageait mon lit à ce moment là attendait de moi que je me montre peut-être un peu plus actif... Mais bon, c'est pas non plus un drame ! On peut toujours se rattraper au petit matin ;-) Et si elle préfère partir fâchée, tant pis pour elle. Elle ne sait pas ce qu'elle rate !

Je crois que ce que j'essaie de dire, c'est que les gens intéressants, ceux dont on tombe amoureux, ne posent aucun problème. Quant aux autres... Est-ce que c'est vraiment important de savoir ce qu'ils pensent ?

Pour ce qui est de savoir si j'accepte que l'autre accepte, c'est une autre histoire... Qui mérite peut-être d'ailleurs que j'y consacre un article en soi.

En tout cas pour l'instant je dois m'arrêter là, parce quc c'est vendredi soir et qu'on m'attend pour aller au resto !

A ciao.

04 mars, 2005 10:07  
Anonymous Anonyme a dit...

bonjour à tous , le narcoleptique , je le supporte depuis 20 ans et suis mariée avec lui depuis 35 ans . je constate encore une fois que si les narcoleptiques expliquent , ressentent , s'énervent etc ils pensent , en fait , très peu à la vie que mènent leur conjoint . je sais " ce n'est pas leur faute " mais avant d'engager votre vie avec un(e) narcoleptique , soyez très très sûr que vous serez capable de le supporter ...parce qu'en plus , on ne peut même pas leur en vouloir...

28 mars, 2005 13:43  
Blogger JeanPhi (JP) a dit...

C'est vrai, tu as raison, on a souvent tendance a ignorer les difficultés de notre entourage à "faire avec". Tu fais bien de le souligner, et si tu as des suggestions à faire pour "vous" rendre la vie plus facile, c'est bien volontiers.
D'un autre côté, il y a aussi le cas où les narcoleptiques pensent et s'inquiètent tellement pour les gens qui les entourent, qu'ils en viennent à s'interdire une relation amoureuse et se demander s'ils sont parano (lire article).

Avec un minimum de communication, on doit pourtant bien trouver un terrain d'entente, non ?

31 mars, 2005 11:03  
Anonymous Anonyme a dit...

bonjour , il me semble qu'il serait plus facile et même pas vraiment gênant de vivre avec un narcoleptique s'il tenait un peu plus compte de ce qu'on lui dit sans avoir l'impression qu'on intervient dans sa vie. On pense peut-être un peu aussi à soi ! Les siestes régulières ne sont pas gênantes .En revanche , il est vrai que c 'est énervant de lui parler et de voir en tournant tout à coup la tête ,qu'il s'est benoîtement endormi (forcément ça berce...)mais on s'y fait .
Si je l'avais connu narcoleptique , je crois que ce n'aurait rien changé ,mais c'est vrai qu'il faut absolument savoir à quoi on s'engage .Quant à l'opinion de ceux qui ne savent pas , il y a longtemps qu'elle m'indiffère ; ceux qui savent sont habitués comme moi.
A bientôt

01 avril, 2005 11:25  
Blogger JeanPhi (JP) a dit...

Et est-ce qu'on peut te demander ce qui t'énerve en particulier, ou qui te dérange chez lui ? Quel genre de trucs est-ce que tu lui dis, qu'il refuse d'entendre ?

C'est que ca peut certainement nous aider nous : si ça t'irrite toi, alors j'imagine que ça doit irriter beaucoup d'autres conjoints également !

Et puis ici tu peux te lacher : si tu veux mon avis, il y a très peu de chances qu'après tes commentaires j'ai l'impression que tu interviens dans ma vie ;-)
Je connais même pas ton nom, c'est pour dire...

Allez vas-y, dis-nous tout !

01 avril, 2005 12:19  
Anonymous Anonyme a dit...

D'abord merci d'entendre pour une fois un conjoint . La principale difficulté , c'est qu'on a envie de vivre normalement et donc on aimerait qu'il nous croit quand on lui donne des indications en tant que témoin pour vivre mieux la maladie .ex: au bout d'une heure de conduite , si je commence à le regarder en coin , il râle " je sais quand je suis fatigué " Pas envie de mourir... Il continue à jouer aux cartes (c'est bête mais énervant ) alors qu'il ne comprend plus rien et fait n'importe quoi ...pour ne pas gêner ; on peut attendre qu'il revienne !Il nous fait une crise de cataplexie dans un commerce parce qu'il a voulu expliquer lui-même.( j'en ai plein d'autres). J'existe et ça ne me dérange pas de l'aider . Le plus gros problème semble bien être d'accepter la maladie et l'aide de l'autre mais c'est aussi celà qui est énervant pour les proches.Les hurlements pendant les hallus , les coups de pied ou de bras dans tous les sens etc , il y a longtemps que je m'y suis faite ,un petit bisou les calme vite .Je ne le plains pas , je partage ou du moins j'essaie; c'est aussi ça un couple. A bientôt.

01 avril, 2005 13:36  
Anonymous Anonyme a dit...

bonjour cchoux , non , les crises de cataplexie ne me gênent pas du tout ; c'est lui que ça gêne . Je sais ce qui se passe et que ce n'est pas grave alors basta.Au début , les premières crises m'ont fortement impressionnée mais depuis longtemps maintenant , je sais qu'il n'y a rien à faire , qu'à attendre , alors c'est ce que je fais . Dans la famille tout le monde y a déjà assisté et ils ont intégré que cela faisait partie de la maladie .

01 avril, 2005 16:59  
Blogger grenadine a dit...

Pardon, je vais encore faire ma maline...

Peut-être ne faut-il pas perdre de vue que le mari d'Anne Onymous est un homme, ah ah ! Et ce bien avant d'être un narcoleptique. En plus de faire ma maline, je vais faire ma féministe de base. Mais il faut que je le dise quand même : des hommes un peu égoïstes, repliés sur leurs seuls problèmes sans trop se soucier de ceux de leur compagne, il y en a des pelles ! Et je parierais que 1999 sur 2000 d'entre eux ne sont pas narcoleptiques. Certes, ce doit être encore plus dur lorsqu'il s'agit d'un narcoleptique.
Encore pardon, Anonymous, je ne peux m'empêcher d'adopter un ton un peu narquois, parfois, mais ce n'est pas pour me moquer. Ton témoignage est très précieux.
Mais moi ce que j'aimerais maintenant, ce sont des témoignages de conjoints de femmes narcoleptiques ! Bizarrement, on ne les entend pas, eux. Wanted...

02 avril, 2005 04:01  
Anonymous Anonyme a dit...

bonjour , pour répondre à Grenadine , c'est vrai que mon mari est , par définition , un homme ; mais je ne trouve pas que les hommes se regardent plus le nombril que les femmes . Je pense que devant quelque chose de difficile, les humains ont souvent une réaction de repli , de rejet même , comme un animal blessé que l'on voudrait aider .Il me semble bien avoir lu des jeunes femmes dont les réactions se rapprochaient fort de celles de mon mari .. Quant aux crises de cataplexie , non , je ne m'impatiente pas, quelle que soit la situation... ; la seule chose qui m'énerve , c'est qu'il ne m'écoute pas . En même temps , objectivement , je comprends qu'il ait envie de se débrouiller tout seul , mais ça m'énerve quand même, parce que je pense que la seule façon de vivre cette maladie à deux , c'est de faire participer l'autre , sinon il(elle ) risque de se lasser(j'en ai malheureusement certains témoignages ) On ne peut pas rester uniquement spectateur , en tout cas pas moi

02 avril, 2005 14:14  
Anonymous Blooddy a dit...

Bonjour, je viens de tomber sur votre blog, je ne sais pas si vous y passez encore ... je tente quand même le coup. Je suis avec mon copain depuis 2 ans. Cela fait un an que la maladie c'est déclaré chez lui. Quand on a su ce que c'était, je me suis étonnée moi même d'avoir eu les forces nécessaires pour affronter ça (les insomnies de mon côté à cause de ses ronflements qui ont empiré avec les medocs, de m'inquiéter pour savoir s'il respire encore etc ...). Mais depuis quelque temps, j'en peux plus, toujours à parler narco ... "mon coeur je peux pas là, j'ai sommeil ..." Je suis entrain de baisser les bras et je ne sais comment rebondir ...

merci de me lire.
Blooddy

21 octobre, 2010 15:19  
Blogger JeanPhi (JP) a dit...

Salut Bloody,

c'est vrai que je ne consacre plus beaucoup de temps à ce blog... C'est un tort, je devrais ! En tout cas, j'espère que ma réponse n'arrive pas trop tard.

Si je comprends bien, ton copain (et toi, par la même occasion) vient d'apprendre il y a relativement peu de temps qu'il est narcoleptique. C'est un point important : à la fois on est généralement soulagé de pouvoir mettre un nom sur un truc qui nous empeste la vie depuis un moment, et à la fois on réalise que c'est un truc donc on ne se séparera jamais vraiment, et qu'il va donc falloir apprendre à gérer. L'air de rien, ça n'est pas facile.

Donc la première chose à se dire c'est sans doute que si c'est certainement très dur pour toi, ça l'est encore plus pour lui. Des fois, de se dire ça, ça peut aider à supporter.

Ensuite, dis-toi également que le début est peut-être un peu difficile, mais que ça va certainement s'améliorer, au fur et à mesure qu'il accepte ce qui lui arrive, et qu'il apprend à le gérer. Tu peux d'ailleurs l'aider pour ça : je comprend que de ne plus parler que de narcolepsie ça ennerve... Dis-lui :-) Bien sûr, pas n'importe comment, mais si vous êtes ensemble depuis 2 ans, tu dois commencer à savoir comment lui parler. De son côté, apprendre à le gérer ça veut aussi dire se rendre compte quand il saoule son entourage !!

Pour autant, ça ne veut pas dire de ne plus parler du tout : de ton côté aussi, ça veut dire qu'il te faut apprendre à le gérer. En parler vous aidera certainement tous les deux. Il faut juste trouver le bon dosage entre en parler trop, et ne pas en parler assez.

Dernière chose : au risque de dire une évidence, j'ajouterais que personne n'est parfait... Dans une relation il y a toujours un (ou parfois plusieurs) trucs qu'on ne supporte pas chez l'autre. TOUJOURS ! La vraie question, c'est de regarder tout le reste et de se demander ensuite si ça en vaut la peine. Comme à chaque fois, finalement :-)

Quoiqu'il en soit, bonne chance à vous deux !

06 janvier, 2011 17:40  
Blogger Unknown a dit...

Bonsoir, quelqu'un gère encore ce blog ?

10 février, 2016 03:54  
Blogger JeanPhi (JP) a dit...

Salut Elodie,

oui, en quelque sorte. mais c'est vrai que son activité est très irrégulière ;-) Ceci étant, tu es la bienvenue si tu veux y poster plus régulièrement.

10 février, 2016 10:18  
Anonymous Anonyme a dit...

Bonjour,

J'ai depuis quelque mois une relation avec une fille narcoleptique (un peu spécial vue que je suis son amant). Je l'ai deviné et au détour d'une blague elle osé me le dire. Nous somme dans la même école et personne n'est au courant. Je l'aide le plus possible l'empêchant de tomber lorsque la cataplexie arrive, la soutenant et l'aidant quand elle est vraiment HS.

Pas de problème d'un point de vu intime ou pendant le sommeil. En revanche j'aimerais l'aider à arrêter d'avoir peur de le dire aux gens. Ni notre ecole ni ses camarades ni sont entreprise ne savent et du coup elle doit faire comme si de rien était et c'est très dur pour elle.

Avez vous quelques conseil pour la motiver sans la brusquer?

06 avril, 2016 12:11  

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