lundi 16 juin 2008

To Tell or Not To Tell, That is The Question...

On vient de m'offrir un boulot : super ! A Manchester, en Grande Bretagne. Je dois donner ma réponse aujourd'hui, et j'ai l'intention d'accepter. Seulement voilà : je n'ai encore jamais fait mention de la narcolepsie, et la question qui revient à chaque fois, en de telles circonstances, est "quand ?". Quand le dire ? Avant toute négociation, lors des entretiens d'embauche ? Non, pas question. Une fois l'offre en main ? Après le contrat signé ? Après un certain temps passé dans l'entreprise, pour pouvoir dire "voyez, je gère très bien" ?

Jusqu'à présent, ma politique était la dernière solution. J'ai pu d'ailleurs vérifier par le passé que le dire plus tôt aurait été une erreur, de l'aveu même de mon employeur de l'époque -- par ailleurs assez agacé de l'apprendre seulement au bout de 6 mois ; mais lorsque je lui ai demandé s'il m'aurait embauché si j'en avais parlé dès le début, il a admis que rien n'était moins sûr.
Seulement maintenant, les conditions sont différentes. Plutôt que m'appuyer sur plusieurs mois déjà passé dans l'entreprise pour appuyer mon propos -- mois qu'il faudrait passer à cacher, si tant est que ce soit possible, mes siestes quotidiennes --, je peux maintenant m'appuyer sur plusieurs années d'expérience réussies, pour lesquelles je peux tenir exactement le même discours : "voyez, toutes ces années et aucun problème". Donc j'ai dans l'idée d'en parler dans l'email même où je vais accepter l'offre. Risqué, me direz-vous ? Peut-être. En fait, vous auriez certainement raison. Mais d'un autre côté, j'ai aussi la secrète envie de 2 choses : tester si un employeur peut changer d'avis sur cette simple information, et profiter de mon expérience pour faire passer l'idée, à mon échelle, que l'on ne doit pas craindre d'embaucher des narcoleptiques. Aujourd'hui, je me sens l'âme d'un chevalier blanc en armure !

Je m'attelle donc dès maintenant à la rédaction de cet email potentiellement suicidaire. Suite au prochain numéro...