samedi 28 novembre 2009

Quand je perds l'esprit

Imaginez le scénario : je suis assis à mon bureau, devant mon ordinateur, et je tente désespérément de travailler. « ... tente désespérément », me direz-vous ? C'est-à-dire ? Eh ! Bien, voilà, c'est le sujet de ce post : impossible de maîtriser mon esprit, ma concentration. Là, normalement, vous me corrigez : « impossible de te concentrer, tu veux dire ? Ça arrive à tout le monde ! ». Oui, en quelque sorte vous aurez raison, mais que je ne puisse pas me concentrer c'est en fait une conséquence : mais en l'occurrence, le fait est que je n'arrive pas à maîtriser mes pensées, mon esprit, et donc bien évidement je ne parviens pas à rester concentré. Je vous entends d'ici : « Mais de quoi il parle ?! ». Je parle de m'endormir, ou plus exactement de commencer à rêver, les mains posées sur mon clavier, sans vraiment que je le sente venir, ni bien évidement que je puisse faire quoi que ce soit contre. Banal, en soi. Ce qui l'est moins, c'est que je reste dans cet état entre-deux, les yeux ouverts, à fixer mon écran, mais avec mon esprit qui se balade à son bon vouloir, navigant de son propre gré dans mon subconscient, alors que la seule chose qui m'intéresserait, là, tout de suite, ce serait de programmer, ou rédiger un article, ou faire avancer ce quoi-que-ce-soit sur lequel je suis sensé travailler. Et j'ai beau faire les plus gros efforts du monde, me mordre les lèvres, sortir faire les 100 pas un moment, tenter de me concentrer à m'en faire couler du jus de cervelle par les oreilles, rien n'y fait : immanquablement, je me retrouve à rêver, voire à dormir, dans les 5 min. Et à chaque fois que je me réveille, ou que je reprends momentanément la main sur mes pensées de surface, je dispose d'à peine quelques minutes pour retourner à ce que je faisais, récupérer le fil de mes idées, et tenter de produire quelque chose (ce qui n'arrive jamais, au final), avant de replonger dans les limbes de mon esprit.
Pire encore : quand je suis dans ce No Man's Land, où je ne dors pas encore vraiment, où je n'ai pas encore vraiment perdu la main sur moi-même, j'ai l'esprit... comment dire... embrumé. Voilà, embrumé ; dans un espèce d'éther, de semi-conscience suffisante pour réaliser ce qui se passe, mais largement insuffisante pour lui dicter quoique ce soit... Et quand ce va-et-vient est incessant, la journée durant, ça me met.... Mais alors... Dans une rage intérieure complètement FOLLE !! Cette rage qui vous prend du fond des boyaux, et qui remonte jusqu'au sommet du crâne, à vous en faire frimer le cuir chevelu, vous faire grimper la température interne d'une 10aine de degrés au moins, et vous colorer les joues de ce rouge pourpre caractéristique ! Rien ne me fait plus enrager que de ne pas pouvoir maîtriser mes propre pensées. Sans parler de l'effet répétitif, et ce sentiment d'impuissance... Ce sentiment de perdre l'esprit, au sens le plus propre du terme qui soit ! Dans ces cas là, une seule solution s'impose : prendre mes cliques et mes claques, et rentrer chez moi :-( De toutes façons, la journée est perdue. Ça, au moins, c'est une conclusion à laquelle je peux arriver consciemment.